Chapitre XXI
Gaspard et Alice
Gaspard et moi on s’aime. C’est pour ca il parait, qu’on doit se quitter, c’est pour t’aimer toujours. Moi ca me fais doucement marrer, pourtant je lui ai dis Gaspard c’est si bon d’être libre. J’ai comme un monstre qui me ronge le ventre et mon estomac est vide. Je ne veux plus écrire la fin de Gaspard, Il n’y a pas de fin de Gaspard. Gaspard et moi on s’aime et avant de le perdre j’étais sur qu’on allait se détester.
J’aurais tué dix personnes et fait le tour du monde à pied pour qu’il revienne. Maintenant je suis toute nue dans ma vie et je regarde passer les gens.
J’ai l’impression que les trois ans qui viennent de glisser sous mes pas n’ont jamais eu lieu, pourtant ils sont plus présents que jamais et je me souviens de tout comme je ne me suis jamais souvenu de rien. Chaque odeur me brule les narine, du marché de la boqueria aux odeurs d’herbe brulé de l’Aveyron, l’odeur du yorkshire pudding , l’odeur de la neige et de la bière un peu rance. Toutes ces odeurs me brulent les narines comme un fumé acre qui me pourrirait les poumons d’un chagrin nostalgique qui se foutrait d’avoir tort.
J'ai envi de détruire presque la terre entière parce que je suis normale et folle.
J'ai envi de m'enfoncer les ongles dans les paumes jusqu'au sang pour que tout le monde entende mes cris, j'aimerais que tout le monde entende mes cris, j'aimerais saigner des litres, des litres, me vider sur le bitume et puis me relever en contemplant les regards horrifiés de mes parents.
J’ai dans la gorge des débris de verre.